Journée internationale pour l’éducation à la sexualité dès l'enfance : mobilisation face à l’ingérence religieuse et politique
Genève, 18 nov. - Le 20 novembre marque la Journée internationale des Droits de l’enfant et la cinquième édition de la Journée internationale SexEd Day en faveur d'une éducation à la sexualité dès l'enfance telle que recommandée par les experts de plusieurs rapports de recherche d’institutions internationales dont l’UNESCO et le bureau européen de l’OMS.
« L’éducation à la sexualité et au plaisir dès l’enfance est un droit humain et une absolue nécessité pour protéger les jeunes filles/garçons des discriminations et des abus. C'est aussi un outil essentiel pour qu’elles/ils apprennent à se respecter et à respecter l’autre. » déclare Clémence Linard, M.A.Ed, sexologue, porte-parole du Mouvement en faveur d'une education sexuelle dès l'enfance à l'origine du SexEd Day. « Malgré les recommandations de sexologues de renommée internationale, fondées sur des recherches scientifiques verifiables et publiées, les institutions internationales telles que l’UNESCO aussi bien que celles de nombreux pays plient face à l’ingérence religieuse quand il s’agit d’éducation à la sexualité » poursuit la porte-parole.
« Aucune pression religieuse ou politique rétrograde ne doit influencer la science et la recherche, et cela vaut particulièrement pour l’éducation et la sexualité. »
Clémence Linard rappelle qu'en 2009, l’UNESCO a censuré l’un de ses rapports sur l’éducation à la sexualité suite aux pressions de lobbys chrétiens notamment la partie incluant une explication sur la masturbation à partir de 5 ans. « Une institution internationale telle que l'UNESCO se doit d’être laïque et imperméable à toute forme de pression religieuse. » souligne-t-elle. « La directrice générale de cette institution semble toutefois entretenir des liens privilégiés avec le représentant de l’église catholique qu’elle a récemment rencontré, alors que d‘après l’agenda officiel nul autre leader religieux n'a été consulté. » rappelle la porte-parole.
Ce passage censuré par l’UNESCO il y a 10 ans n’a toujours pas été republié dans la version actualisée du rapport de 2018, alors même que le bureau européen de l’OMS l’a publié, allant même plus loin en préconisant notamment cette explication dès la petite enfance.
« Par ailleurs, l’ingérence politico-religieuse est prégnante dans de nombreux pays quand il s’agit d’éducation à la sexualité. » précise Clémence Linard. « Nous avons actuellement des exemples significatifs en Pologne, au Québec, au Ghana ou encore en Afrique du Sud. »
Elle poursuit en expliquant qu’en Pologne, une loi est en cours de ratification pour interdire et condamner à la prison toute personne, dont les professionnels de l’éducation ou de la santé, qui parlerait d’éducation à la sexualité. « C’est une situation extrêmement grave. La Pologne est l’un des derniers bastions du Catholicisme en Europe et le front de bataille contre les courants laiques et athéistes, et le parti au pouvoir actuellement en est partisan » explique le coordinateur du SexEd Day en Pologne.
Clémence Linard précise aussi que des élèves québécois peuvent être retirés des cours d’éducation à la sexualité pour des motifs religieux, et qu'en Afrique, les pressions religieuses sont fortes notamment au Ghana, pays précurseur en termes d’application de l’éducation à la sexualité, et en Afrique du Sud.
« La loi du silence, les tabous et la stigmatisation concernant l’éducation à la sexualité ont contribué largement à l'épidémie de SIDA dans le monde et génèrent toujours de grandes souffrances émotionnelles pour les adolescents, ainsi que les adultes, qui ne peuvent pas vivre leur sexualité de façon épanouissante parce que la structure politico-religieuse de base qui se perpétue quels que soient les changements de pouvoir, place nos enfants dans un carcan d'interdits désuets et destructeurs. Ignorant les données scientifiques, nos instructeurs débitent des idées dépassées et inexactes depuis trop longtemps. Ils sont responsables des souffrances inutiles de millions de personnes » relève la porte-parole. « Les principes directeurs des rapports scientifiques verifiés par le principe de peer-review se doivent d'être appliqués sans aucune censure pour que les jeunes filles et les jeunes garçons soient informés et protégés dès l’enfance par le biais d’une approche pédagogique adaptée à chaque âge » conclut-elle.
Le Mouvement Raélien a lancé le SexEd Day en 2015 dans le cadre de sa campagne internationale de sensibilisation pour l’éducation à la sexualité afin de dénoncer la censure relative aux pressions religieuses et de demander la réédition des principes directeurs sur l’éducation à la sexualité de l’UNESCO originels.
rael.org/SexEdDay
facebook.com/SxEdDay
instagram/SexEdDay
« L’éducation à la sexualité et au plaisir dès l’enfance est un droit humain et une absolue nécessité pour protéger les jeunes filles/garçons des discriminations et des abus. C'est aussi un outil essentiel pour qu’elles/ils apprennent à se respecter et à respecter l’autre. » déclare Clémence Linard, M.A.Ed, sexologue, porte-parole du Mouvement en faveur d'une education sexuelle dès l'enfance à l'origine du SexEd Day. « Malgré les recommandations de sexologues de renommée internationale, fondées sur des recherches scientifiques verifiables et publiées, les institutions internationales telles que l’UNESCO aussi bien que celles de nombreux pays plient face à l’ingérence religieuse quand il s’agit d’éducation à la sexualité » poursuit la porte-parole.
« Aucune pression religieuse ou politique rétrograde ne doit influencer la science et la recherche, et cela vaut particulièrement pour l’éducation et la sexualité. »
Clémence Linard rappelle qu'en 2009, l’UNESCO a censuré l’un de ses rapports sur l’éducation à la sexualité suite aux pressions de lobbys chrétiens notamment la partie incluant une explication sur la masturbation à partir de 5 ans. « Une institution internationale telle que l'UNESCO se doit d’être laïque et imperméable à toute forme de pression religieuse. » souligne-t-elle. « La directrice générale de cette institution semble toutefois entretenir des liens privilégiés avec le représentant de l’église catholique qu’elle a récemment rencontré, alors que d‘après l’agenda officiel nul autre leader religieux n'a été consulté. » rappelle la porte-parole.
Ce passage censuré par l’UNESCO il y a 10 ans n’a toujours pas été republié dans la version actualisée du rapport de 2018, alors même que le bureau européen de l’OMS l’a publié, allant même plus loin en préconisant notamment cette explication dès la petite enfance.
« Par ailleurs, l’ingérence politico-religieuse est prégnante dans de nombreux pays quand il s’agit d’éducation à la sexualité. » précise Clémence Linard. « Nous avons actuellement des exemples significatifs en Pologne, au Québec, au Ghana ou encore en Afrique du Sud. »
Elle poursuit en expliquant qu’en Pologne, une loi est en cours de ratification pour interdire et condamner à la prison toute personne, dont les professionnels de l’éducation ou de la santé, qui parlerait d’éducation à la sexualité. « C’est une situation extrêmement grave. La Pologne est l’un des derniers bastions du Catholicisme en Europe et le front de bataille contre les courants laiques et athéistes, et le parti au pouvoir actuellement en est partisan » explique le coordinateur du SexEd Day en Pologne.
Clémence Linard précise aussi que des élèves québécois peuvent être retirés des cours d’éducation à la sexualité pour des motifs religieux, et qu'en Afrique, les pressions religieuses sont fortes notamment au Ghana, pays précurseur en termes d’application de l’éducation à la sexualité, et en Afrique du Sud.
« La loi du silence, les tabous et la stigmatisation concernant l’éducation à la sexualité ont contribué largement à l'épidémie de SIDA dans le monde et génèrent toujours de grandes souffrances émotionnelles pour les adolescents, ainsi que les adultes, qui ne peuvent pas vivre leur sexualité de façon épanouissante parce que la structure politico-religieuse de base qui se perpétue quels que soient les changements de pouvoir, place nos enfants dans un carcan d'interdits désuets et destructeurs. Ignorant les données scientifiques, nos instructeurs débitent des idées dépassées et inexactes depuis trop longtemps. Ils sont responsables des souffrances inutiles de millions de personnes » relève la porte-parole. « Les principes directeurs des rapports scientifiques verifiés par le principe de peer-review se doivent d'être appliqués sans aucune censure pour que les jeunes filles et les jeunes garçons soient informés et protégés dès l’enfance par le biais d’une approche pédagogique adaptée à chaque âge » conclut-elle.
Le Mouvement Raélien a lancé le SexEd Day en 2015 dans le cadre de sa campagne internationale de sensibilisation pour l’éducation à la sexualité afin de dénoncer la censure relative aux pressions religieuses et de demander la réédition des principes directeurs sur l’éducation à la sexualité de l’UNESCO originels.
rael.org/SexEdDay
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